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Les aventures d'Haffy
20 décembre 2011

Mardi 20 décembre

Dnas la voiture, Lou m'a donné ses 3 images de sorcières : "Tiens, tu les emmènes avec toi au bureau". Il adore les sorcières et j'avais pris l'habitude le mercredi de prendre Vrai Doudou avec moi au bureau. Lou n'aime pas le centre de loisirs, trop de bruits pour lui et attraper son doudou était une façon de se rassurer, de se préparer à affronter une longue journée. Je ne voulais pas qu'il le garde avec lui : un oubli et Vrai Doudou abandonné au vestiaire pour la semaine. Nous avions trouvé un compromis : Vrai Doudou dans la voiture, Vrai Doudou au bureau pour la journée avec maman. Je l'installais sur le coin de mon disque dur, façon bras croisés, une jambe négligemment posée sur l'autre et ^bien sûr, son éternel sourire aux lèvres. Un peu de mon chou avec moi.

Ce matin, je lui ai répondu "Oui". Je ne sais pas comment lui expliquer ce changement. Lou est un petit garçon d'habitudes et les modifications de ces mêmes habitures le pertubent. Je le laisse cette semaine aux bons soins de Val pour ses fins de journée, comme d'habitude. La semaine prochaine, nous serons tous présents mais ce sera la logique des vacances, de ces fêtes de fin d'année. Ensuite, je serai là, enfin, lorsque Augustin le ramènera. Val ne le récupèrera que les mercredi.

Roger m'a posé la question : "Vous êtes en vacances ?". Oui, en vacances prolongées ! ai-je répondu. Il paraissait atterré par mon résumé de ces derniers jours : le contexte actuel, c'est terrible ... Je ne l'étais pas. J'avais embrassé les présents en quittant l'usine quelques heures plus tôt. Gaiment, vraiment. J'abandonnais mes bourreaux derrière moi : terminée la réception de mails odieux, d'échanges interminables et parfois angoissants pour démontrer à une sotte indécrottable que bien que ma supposée supérieure hiérarchique, elle était bien une sotte indécrottable.

Par deux fois, la Responsable de l'IEM m'a demandé de prendre rendez-vous avec un pédopsychiatre pour trouver une solution aux troubles du comportement de Lou qui a du mal à gérer ses émotions : explosions de joie, fou-rire incontrôlés, je ne vais pas y ajouter la colère car pour cette dernière, il s'auto-régule au fur et à mesure que les années passent. Il voit tant de ès spécilistes, les "grands blancs", qu'en ajouter un à la cohorte me parait insensé. Mais j'aurais tout autant pu prier cette responsable de passer quelques jours au bureau : nous regorgions de personnel affligé de graves troubles comportementaux et sûrement non suivis.  Le meilleur d'entre eux est notre ex-Président, Cyberpresident qui avait instauré une sorte de cour byzantine avec ses bras droit, gauche et frontal au féminin.

Depuis la chute, tout le monde parle. Ce serait un voyou, ses diplômes seraient usurpés. Je ne sais pas. Ce que sais moi est l'homme que je connais au travers de nos échanges qui se résument à rien depuis le départ de Gabriel. Une sorte de fantôme mauvais en tout, le seul employeur que j'ai connu qui ait, à 10 années d'intervalle, flanqué la ^m boite par terre en reproduisant à la lettre les ^m erreurs : auto-satisfaction, super ego. Mauvais gestionnaire, mauvais manager, mauvais financier, mauvais commercial. Mauvais en tout. Et pourtant intelligent avec une formidable capacité de travail mais dévoré par un complexe d'infériorité inguérissable. Le parvenu bling bling incompétent qui laisse 180 personnes et plus sur le carreau. Comment est-ce possible ? Pourquoi l'actionnaire n'a-t-il pas surveillé l'homme responsable de sa première intervention, celui qui en deux petites années avait ruiné l'acquis des trois précédentes ? Je ne sais pas. Je me souviens que D m'avait dit que l'actionnaire soupçonnait notre ex-Président d'avoir confondu sa poche et celle la société. Non, je ne le croyais pas et je ne le crois pas plus aujourd'hui. Je pense tout simplement que le titre, le salaire l'ont énivré d'un pouvoir qu'il n'avait pas.

Ange m'avait expliqué qu'il existait plusieurs façons de manager : celle qui consiste à assumer ses faiblesses et à s'entourer en conséquence de gens aptes à palier à ses carences et celle qui consiste à ne pas les assumer et à centraliser en conséquence le pouvoir, considérant que l'information était la clé de tout. Ici, nous avons toujours été dans le second cas de figure poussée à l'extrême. Aucun proche qui ne soit capable de lui faire de l'ombre, pas une compétence à un niveau élevé ou comment fabriquer des fantômes de directeurs, chacun d'abord encensé, projeté dans la lumière, puis chacun rejeté, subissant moults avanies et humiliations toujours en public au travers de réunions ou de mails : la règle était un seul destinataire mais la terre entière en copie. 

L'un m'est resté en mémoire. Il était à peine 8h du matin et notre Cyberpresident écrivait au directeur de l'intenational qu'il n'y avait "qu'un seul imbécile en France" pour accepter de prendre un certain client. Etant encore responsable du Service Clients, que je sois en copie n'était pas une aberration pas plus que mon responsable direct. Mais que sa compagne soit également en copie alors qu'elle s'occupait du juridique ne pouvait pas se justifier. Pas plus que les termes employés. Comment peut-on écrire à un collaborateur qu'il est un "imbécile" ? Le directeur mis en cause m'a appelée : "Qu'est-ce que tu en penses ?". Rien, lui ai-je répondu, ce sont des conneries. Il a raccroché. M'a rappelée quelques minutes plus tard. "J'ai bien envie de lui répondre". "Surtout pas !" car si je comprenais parfaitement le sentiment d'humiliation, je savais aussi que répondre aux conneries de notre supposé président serait pire : voilà un type qui adorait faire le coq devant sa poule mais ne supportait pas qu'on le remette en cause, quel que soit le résultat final. Et sur cette affaire particulière, l'avenir a montré au travers d'une dette finalement honorée que ses assertions malveillantes étaient infondées. Jacques m'a rappelée plusieurs fois. Je le sentais mais, hors son bras gauche victime d'éternelle psychorigidité, qui aurait supporté pareils écrits infâmants ? Au final, il n'a pas répondu et s'est retrouvé avec un Cyberpresident lui laissant x messages en soirée s'inquiétant de broutilles. Car si le gars était le roi de la plume et du verbe assassins, c'était aussi un peureux : silence de Jacques ? Il se trame quelque chose. Ou alors le roi des regrets : pardon indirect parce que je t'ai fait mal mais je veux que tu m'aimes encore ... Troubles du comportement avec-vous dit ?

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